1. Tout cela s‘est développé à partir d‘un système de vocalisation complexe, explique–t–il, qui répondait à un besoin pressant÷ favoriser l‘expression émotionnelle du groupe, faciliter sa cohésion et renforcer son identité. «All together now», en somme. × «The Origins of Music», Nils Wallin, Björn Merker et Steven Brown.

2. Dans un article paru en 2002 dans The International Journal of Humor Research××, il affirme que le rire a joué un rôle adaptatif dans l‘évolution÷ «Les individus, parmi nos ancêtres, qui pouvaient produire l‘expression faciale reconnue comme un sourire ainsi que la vocalisation rythmique identifiée comme le rire, jouissaient d‘un avantage adaptatif÷ en effet, sourire et rire augmentent, pour l‘être humain, les chances de survie.» Là, il ne s‘agit plus de la bonne santé de l‘Homo ridens.

3. Johnny (Hallyday) et Ruggero (Raimondi) adhéreraient sans réserve à ce scénario–là. Les langues française et allemande leur donnent raison en célébrant leur si bel «organe». Mais les hypothèses évolutionnistes sur l‘origine de la musique sont nombreuses, et celle–ci présente l‘inconvénient de ne pouvoir répondre à une question gênante÷ si le chant est si étroitement lié à la reproduction, pourquoi s‘est–il développé dans certaines espèces et pas dans d‘autres? «Triste est le chant des gibbons dans les gorges du Pa–tung; Après trois appels dans la nuit, des larmes coulent sur la robe du voyageur.» Le zoologue allemand Thomas Geissmann cite ce poème chinois du IVe siècle à l‘appui de sa thèse÷ l‘ancêtre le plus plausible du chant humain n‘est pas la vocalisation des oiseaux mais l‘«appel» de certains singes.